Le chauffage au mazout moins néfaste pour le climat que le chauffage au gaz naturel
Les installations au mazout chaufferont bientôt les bâtiments avec des combustibles pauvres
Conclusion d’une étude comparative indépendante : tenant compte de l’ensemble des éléments, les émissions de gaz à effet de serre du mazout sont plus faibles que celles du gaz naturel. Cerise sur le gâteau, les installations au mazout chaufferont bientôt les bâtiments avec des combustibles pauvres, voire neutres, en carbone.Si nous voulons atteindre les objectifs climatiques européens de 2050, nous allons devoir nous chauffer autrement. Tout le monde s’accorde sur ce point. Cependant, beaucoup d’incertitudes persistent quant à la meilleure solution à adopter aujourd’hui.
Une étude apporte une réponse claire
Une étude menée par le bureau d’études indépendant RDC Environment à la demande d’Informazout apporte davantage de clarté sur le sujet. Cette étude compare les émissions de gaz à effet de serre du chauffage domestique au mazout et au gaz naturel en Belgique au travers d’une analyse du cycle de vie complet (ACV). Cette méthode permet de déterminer l’impact environnemental total d’un combustible de l’extraction à la combustion finale, en passant par la production et le transport. Ce type d’analyse est idéal pour mesurer l’impact global et réel sur le climat.
Piètres résultats pour le gaz naturel
Il ressort de l’ACV comparative que, sur base des sources d’approvisionnement prévues, les émissions de gaz à effet de serre du chauffage au gaz naturel sont 22% plus élevées que celles du chauffage au mazout sur une période de 20 ans. Cela s’explique par l’arrêt des exportations de gaz naturel néerlandais vers la Belgique en 2030. Le gaz naturel viendra alors de plus loin (entre autres de Russie, des Etats-Unis, du Moyen-Orient et d’Afrique). Du fait de la plus longue distance, les pertes de transport et de transmission seront plus grandes. De plus, la production et le transport libèrent du méthane qui est un gaz à effet de serre pas moins de 25 fois plus nocif que le CO2. De là résulte le mauvais score climatique de notre futur gaz naturel.
3 étapes vers un chauffage pauvre en carbone avec une installation au mazout
La première étape consiste à miser sur l’efficacité énergétique. Pour cela, mieux vaut remplacer au plus vite votre ancienne chaudière au mazout par un nouveau modèle à haut rendement. Non seulement vous économisez 30% sur votre consommation mais vous émettez également 30% de CO2 en moins.
Pour un deuxième pas dans la réduction de vos émissions de carbone (jusqu’à 45% et plus), combinez votre chaudière avec les énergies renouvelables, via un chauffe-eau solaire ou une pompe à chaleur par exemple. Votre chaudière viendra alors en support, uniquement lorsqu’il n’y a pas assez d’énergie renouvelable pour chauffer votre habitation ou votre eau sanitaire.
La troisième étape consiste à remplacer progressivement le mazout par un combustible liquide renouvelable avec une empreinte carbone très faible. Ces combustibles pauvres en carbone proviennent entre autres d’huiles végétales recyclées et de flux de déchets et peuvent réduire les émissions de CO2 d’au moins 90%. Ces combustibles se mélangent aisément au mazout et peuvent, à terme, le remplacer. Moyennant quelques modifications mineures, ce mélange peu être utilisé dans les chaudières et cuves à mazout existantes. En Europe, et en Belgique, plusieurs familles-test se chauffent déjà aujourd’hui avec ces nouveaux combustibles.
Comme vous le constatez, les chaudières au mazout ne font donc plus partie du problème du changement climatique, mais bien de la solution.
Surfez sur informazout.be pour plus de détails sur cette étude comparative ou téléchargez gratuitement notre guide pratique pour tout savoir sur les combustibles liquides renouvelables.