Ventilation naturelle, est-ce encore possible en 2022 ?
Certains estiment qu’ouvrir les fenêtres suffira
Le COVID nous l’a rappelé, il est primordial de bien ventiler nos lieux de travail et nos habitations, qui de plus en plus ne font plus qu’un. Certains estiment qu’ouvrir les fenêtres suffira et que l’on a toujours fait ainsi. Sur le principe, ils n’auraient pas complètement tort. En été, il s’agit de la manière la plus efficace et la moins coûteuse de ventiler. Le raisonnement devient plus compliqué lors de période d’inoccupation de l’habitation. En hiver, ce raisonnement néglige toutefois plusieurs paramètres comme le coût de l’énergie de chauffage gaspillée et l’inconfort que cela peut créer.Que disent les normes
Les normes de ventilation prévoient plusieurs systèmes qui utilisent en tout ou en partie la ventilation naturelle. Elles différencient les équipements qui laissent entrer l’air extérieur (à installer dans les locaux secs : chambres, bureaux, salon…) avec ceux qui laissent s’échapper l’air vicié vers l’extérieur (depuis les locaux humides : cuisine, salle de bain, buanderie, logette w.c.…).
Il est donc encore possible de prévoir en rénovation des systèmes basés sur des amenées ou des extractions naturelles. Lorsque les standards PEB doivent être respectés, c’est toutefois plus difficile, voire quasiment impossible.
Pour l’amenée d’air naturel
La norme de ventilation, la NBN D 50-001, en vigueur depuis 1991 (ce n’est donc pas nouveau) prévoit que les orifices d’entrée d’air neuf doivent répondre à plusieurs critères : il doit être possible de les régler et de les fermer, ils doivent être positionnés de préférence à une hauteur de minimum 1,80 m afin de ne pas provoquer de courant d’air, ils doivent empêcher le passage d’insectes et ne pas augmenter le risque d’effraction. Leurs dimensions dépendront de plusieurs règles de calcul.
Il ne s’agit donc pas de percer un trou dans un mur ou dans un châssis. Les exemples les plus classiques sont les aérateurs à placer entre les châssis et la façade, ou les grilles qui remplacent une partie des vitrages. Il existe également des grilles à placer dans les façades. Dans tous les cas, ne perdez pas de vue les différents critères que nous avons évoqués ci-dessus, avant d’opter pour un type d’aérateur et de définir son emplacement. Votre conseiller, responsable ou rapporteur PEB sont là pour vous aider quant au dimensionnement de ces aérateurs.
Pour évacuer l’air vicié de manière naturelle
La norme précise que pour ventiler naturellement les salles de bains, cuisine, logette w.c. et buanderie, il est nécessaire de prévoir des conduits principalement verticaux qui débouchent à proximité du faîte du toit, d’une section libre d’au moins 140 cm2 (qui peut être réduit à 70 cm2 pour les logettes w.c.). Il n’est donc pas envisageable de prévoir les mêmes dispositifs que pour les pièces sèches : des aérateurs dans des châssis ne peuvent pas être prévus dans les cuisines, qu’elles soient ouvertes ou fermées sur les pièces de vie.
Ventiler naturellement est donc encore possible aujourd’hui sous certaines conditions normatives qui ne permettent pas de limiter la ventilation à l’ouverture des fenêtres. Parlez-en à votre architecte, il saura vous conseiller ou vous aiguiller vers les professionnels concernés.