Isoler une toiture plate dans son épaisseur, un pari risqué !

Base-Grand(ArticleSiteWeb)1170x482.jpg

Deux grands principes à respecter

L’isolation des toitures plates, dont la structure est réalisée en bois, est encore source de beaucoup de problèmes à l’heure actuelle. Il existe pourtant deux grands principes à respecter pour ne pas avoir de soucis de condensation et de développement de moisissures.

À l’origine, les toitures plates dont la structure était réalisée en bois, étaient isolées en remplissant partiellement par de la laine minérale la hauteur disponible entre les bois. Suite aux problèmes constatés de développement de moisissures et de champignons sur leurs faces externes, il a été décidé de ventiler ces complexes de toiture. C’est ainsi que l’on a vu fleurir dans les années 80 – 90 des petits « champignons » de ventilation au-dessus des toitures plates. Les problèmes ne se sont pas arrêtés pour autant.

Une isolation par l’extérieur est à privilégier

La littérature est redondante à ce sujet, l’idéal pour éviter tout phénomène de condensation est de prévoir une isolation par l’extérieur. Le pare-vapeur sous l’isolant fera office de première étanchéité ; l’isolant sera ensuite placé et l’étanchéité finale sera posée par-dessus. Cela nécessite toutefois d’avoir suffisamment de hauteur de disponible pour permettre la pose d’un tel dispositif, ce qui n’est pas toujours possible, au vu notamment des 15 cm de remontées d’étanchéité demandés par les règles de l’art en périphérie de la toiture plate.

Une toiture compacte

S’il n’est pas possible d’isoler par l’extérieur, l’épaisseur du complexe de la toiture sera généralement remplie d’isolant. Cette mise en œuvre est très délicate, car elle induit le respect d’une série de conditions, notamment en termes de taux d’humidité des bois à utiliser, du type de pare-vapeur ou freine-vapeur, d’ensoleillement de cette toiture… Les conseils d’un professionnel spécialisé en cette matière seront plus que nécessaires.
Dans ce cas de figure, prévoyez des bois traités et des panneaux de structure de type multiplex marins plutôt que de l’OSB qui serait plus sensible en cas de phénomène de condensation.

Une toiture mixant les deux solutions

Si vous avez un peu de place pour isoler par au-dessus de la toiture, mais pas assez que pour répondre aux normes PEB en vigueur, il est possible de prévoir un mixte des deux solutions, tout en respectant le critère suivant : la couche extérieure d’isolant doit avoir une résistance thermique au moins supérieure à 1,5 fois la résistance de la couche placée dans l’épaisseur du support.
Dans tous les cas, si vous avez un doute, prévoyez une simulation du comportement hygrothermique du complexe de toiture prévu afin de limiter les risques. En cas de freine-vapeur hygrovariable, une simulation dynamique plus complexe sera nécessaire.


Vous l’aurez compris, ce sujet n’est pas simple. Il mérite de s’y attarder le temps nécessaire.
Découvrez tous nos articles et l'actualité de la construction en belgique sur maconstruction.be