Faut-il faire réparer son électroménager ?
Que faire quand des appareils domestiques rendent l’âme et qu’ils ne sont plus sous garantie. Explications et réponses.
« Je suis face à un dilemme, déclare Bélinda de Couvin. Ma machine à laver est en panne. Je m’en sortirai difficilement en dessous de 150 € pour la faire réparer. Est-ce que le jeu en vaut encore la chandelle ? Combien de temps durera la réparation ? Une neuve équivalente coûte 400 €. » De plus en plus de citoyens se demandent pourquoi il devient si difficile de faire réparer TV, hi-fi et électroménager. Les devis sont élevés.Les fabricants n’ont certes pas intérêt à mettre sur le marché du matériel qui tombe en panne trop vite pour une question d’image de marque. On en vient cependant à des appareils dont la durée de vie est programmée. Ce principe est connu sous le terme d’obsolescence programmée ou de désuétude planifiée. « Je possède un frigo. Il vient de me lâcher après cinq ans. À croire qu’il était programmé pour tomber en panne ! ». Il ne faudrait pas s’en étonner. Les industriels éprouvent leurs pièces pour qu’elles résistent seulement un certain nombre d’années selon le concept de la tolérance aux défectuosités.
Les bricoleurs sont également pénalisés. Les pièces de rechange deviennent excessivement chères, quand elles ne sont pas indisponibles. « J’ai changé la carte de la programmation de ma machine à laver pour 160 € », affirme Jacques de Soignies. Ils sont donc nombreux à regretter le temps des appareils sans composants électroniques, lorsque les systèmes mécaniques étaient facilement réparables.
Pour des associations de consommateurs, les techniciens des grandes enseignes enterrent un peu trop vite les appareils défaillants. Objectif ? Que le consommateur achète du neuf. Les extensions de garantie payantes posent aussi question. Si elles sont rentables pour les compagnies, elles sont rarement utiles au client. Seulement 1,5% des écrans plats tomberaient en panne entre deux ans (durée légale de la garantie) et cinq ans.
Une astuce à savoir. Alors, que faire, faut-il oui ou non réparer ? L’association Ecoconso donne cette astuce : « si le prix des réparations est inférieur à 40% de la valeur résiduelle de l’appareil, la réparation en vaudra la peine. Cette valeur est calculée en tenant compte de la garantie et de l’amortissement de l’appareil. » « Mais attention aux appareils tels que frigos, congélateurs, fours, machines à laver, sèche-linge, etc. dont les anciens modèles étaient beaucoup plus gourmands en énergie et en eau que leurs petits frères actuels », précise-t-on du côté d’une association de défense des consommateurs. « Dans ce cas, acheter en seconde main ou faire réparer n’est pas une affaire pour l’environnement ni pour votre portefeuille. Mieux vaut alors investir dans de l’électroménager récent, celui muni du label énergétique optimal. »