Assurance habitation
La face cachée de l’assurance « incendie »
Bien souvent appelée « incendie », elle ne couvre pas que les dégâts du feu. Loin de là ! Des plaques de cuisson à l’aquarium qui fuit en passant par les homards décongelés, suivez le guide !Vous êtes partis en vacances et un problème de surtension électrique a endommagé le surgélateur. A votre retour, les denrées dégelées sont bonnes à jeter. Ce sinistre est couvert par l’assurance… habitation ! Cette dernière est mieux connue dans le grand public sous l’appellation d’assurance « incendie ». Et c’est sans doute une erreur. Car, dans l’esprit de nombreux assurés, ladite assurance ne couvre que les dégâts causés par le feu, voire de l’eau.
Risque électrique
Pour en revenir au surgélateur endommagé, ce type de sinistre est bien couvert par l’assurance incendie, franchise déduite. L’appareil électrique, s’il ne peut être réparé, sera couvert à hauteur de la valeur à neuf d’un appareil comparable. Certains contrats appliquent une dépréciation de 5 à 10% par an appliquée sur les appareils à partir de 5 ans. Notons que les aliments jetés seront aussi indemnisés, même le homard ! Il s’agit de la garantie « risque électrique » commune à l’ensemble des contrats d’incendie. Elle couvre les dégâts causés par l’action de l’électricité : défaillance du système électrique, court-circuit, surtension, surintensité, action indirecte de la foudre sur une ligne électrique, etc. Elle indemnise les appareils ménagers et même leur contenu.
Dégâts des eaux
L’assurance habitation couvre les dégâts du feu, mais aussi des eaux. Cela va des infiltrations à travers la toiture aux débordements de gouttières obstruées, en passant par les fuites de canalisations et même les débordements de machines à laver ou lave-vaisselle. Les dégâts d’un aquarium qui fuit seront aussi couverts. Un sinistre sur deux dans le cadre de l’assurance habitation est un dégât d’eau.
Bris de vitre
Imaginez qu’en réparant votre toiture, vous laissez tomber un outil sur vos panneaux solaires. La garantie « bris de vitre » de l’assurance habitation va heureusement se mettre en action et indemniser l’assuré. Il faudra généralement déduire de cette somme une franchise (sauf certains contrats) par exemple 250 €. La garantie « bris de vitre » couvre aussi la plaque vitrocéramique ou à induction fendue après la chute d’une casserole, la table en verre de la salle à manger brisée ou encore l’écran du téléviseur endommagé par le manche de l’aspirateur. Et parfois, il ne faut même pas de débris de verre pour que la garantie… « bris de vitre » soit d’application. Les assureurs dédommagent également le double vitrage opacifié. Cela arrive fréquemment avec des fenêtres de toit, lorsque de la buée s’immisce entre les deux vitres devenues non étanches. Certains assureurs n’interviendront cependant que si le vitrage n'est plus sous garantie ou qu’il a moins de 20 ans.
Et comment faire pour être dédommagé ?
Il faut déclarer le sinistre à l’assureur incendie et rassembler un maximum de pièces justificatives comme des photos, des factures, des tickets de caisse, etc. L’assuré doit dresser la liste des dommages et les estimer. Plus un dossier sera complet et plus il sera réglé rapidement. L’assureur aura toujours le loisir d’envoyer un expert.