Le mur à la belge…
Comprendre l’utilité de la lame d’air
Peu après la fête nationale, nous nous devions d’évoquer une technique constructive bien de chez nous : le mur à la belge ou le mur à coulisse. Il s‘agit d’un mur dont la structure portante est réalisée en maçonnerie, en éléments massifs ou en ossature. Cette structure est isolée et séparée du parement extérieur par une lame d’air. Cette technique constructive a fait ses preuves depuis de nombreuses années. Bien mise en œuvre, elle offrira les garanties nécessaires pour abriter votre logement ou vos activités. Lors de sa construction, à quoi faut-il faire attention ?Comprendre l’utilité de la lame d’air
À l’origine de cette technique, la lame d’air servait d’isolant et de protection contre l’humidité. Avec l’avènement des règlementations PEB, il a été conclu que l’interposition d’un matériau isolant dans ce vide offrait des performances plus élevées. Toutefois, pour garantir que cet isolant reste au sec, une lame d’air de 1 à 4 cm est aujourd’hui préconisée. Sa largeur varie en fonction des conditions de mise en oeuvre. Cette lame d’air permettra, par sa ventilation, de sécher la face intérieure des briques de parement qui n’est jamais parfaitement étanche.
Des détails qui ont leur importance
Si la coulisse est ventilée et doit permettre le séchage de la face interne des briques, elle doit également permettre d’évacuer les eaux de ruissellement qui s’y seraient accumulées. Il est donc nécessaire que des bavettes d’étanchéité soient placées en pied de ces murs, de manière à évacuer ces eaux par des joints ouverts en bas de mur de façade. Il faudra donc veiller au bon positionnement de ces bavettes et à conserver des joints verticaux ouverts entre les briques, lors des travaux de rejointoyage.
Une mise en œuvre soignée
Il est essentiel que la mise en œuvre de la brique soit soignée afin d’éviter les coulées de mortier et de ciment entre la brique de parement et l’isolant. Tous les déchets de chantier doivent être évacués de cette coulisse.
Faut-il obligatoirement un vide d’air entre la structure et le parement ?
Il y a quelques années, la réponse à cette question aurait été oui sans hésiter. Aujourd’hui, la réponse à la question est plus nuancée. Certains murs à coulisse comportent des coulisses dont l’épaisseur est égale à 0 cm (On peut donc estimer que ces murs ne comportent plus de coulisse). Ces murs doivent toutefois répondre à des conditions de hauteur, de traitement (application d’un hydrofuge) et de type d’isolant bien précis.
Vous l’aurez compris, le mur à la belge a encore de beaux jours devant lui. Il nécessite toutefois une étude préalable des détails et une mise en œuvre soignée pour garantir sa pérennité.