Travaux de terrassement, quelques points d’attention !
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Les travaux de terrassement interviennent surtout en début de chantier, et aussi en fin de celui-ci. La manière dont ils sont réalisés permettront d’accéder au chantier à pieds secs ou dans la boue. Si vous voulez éviter de mauvaises surprises, quelques points vont devoir retenir votre attention.Qui dit terrassement dit stockage ou évacuation
Lors de travaux de terrassement, il va falloir stocker quelque part tout ce qui a été terrassé. Lorsque des caves ou des sous-sols sont prévus, cela représente vite un cubage important. C’est d’autant plus vrai que les terres présentent un phénomène de foisonnement de l’ordre de 1,3 à 1,6, voir 2. Cela signifie qu’un mètre cube de terre extrait du sol va prendre 1,3 à 1,6, voir 2 mètres cube une fois qu’il sera déplacé. Prévoyez donc ce qui doit rester sur place et ce qui doit être évacué. Le coût des deux opérations n’est pas identique : les terres à évacuer sont deux à trois fois plus onéreuse au mètre cube.
Qui dit terrassement dit tassement.
Une fois les terrassements réalisés et le gros-œuvre mis en œuvre, il vous faudra remblayer les trous restants. Ces remblais peuvent être réalisés avec les terres de déblais, avec du sable ou encore avec un mélange de sable et de ciment, couramment appelé du sable stabilisé.
Si un remblai est réalisé avec de la terre, il présentera un risque de tassement important vu que la terre enlevée a pris environ 1,5 fois son volume initial. Si vous optez pour des remblais en terre (sans doute pour des raisons économiques), il faudra veiller à ce que ce remblai soit compacté par couche de 30 à 50 cm. À défaut, il risque de se tasser durant parfois plus d’un an. Il ne sera, dans ce cas, pas question de construire quoi que ce soit sur ce remblai avant la fin du phénomène de tassement final.
Pour limiter ce risque, la terre de remblai peut être remplacée par du sable ou du sable stabilisé. Ces derniers présentant des granulométries moins importantes, le phénomène de foisonnement et de tassement sera bien plus réduit.
Qui dit terrassement dit remise en place de la « bonne terre »
Lors de ce type de travaux, demandez à l’entreprise de mettre en dépôt une partie de la terre arable ou bonne terre (c’est à dire la terre cultivable) qui recouvre les 15 à 20 cm supérieurs du sol. Après stockage sur le terrain, elle sera étalée en surface afin de permettre de replanter par la suite, sans devoir justifier d’un apport de nouvelle terre.
Ces travaux semblent anodins et ne représentent pas une part visible de la mise en œuvre d’un projet. Toutefois, s’ils ne sont pas correctement planifiés, il n’est pas rare qu’ils soient sujet à de nombreuses discussions en fin de chantier.