Dans une optique d’engagements énergétiques plus contraignants que les impositions PEB, deux options sont envisageables
L’idée n’est pas
neuve ! La devise de notre pays en est la preuve. Les
notions de
densification des
centres urbains et
ruraux vont dans ce sens également, ainsi que les options définies par le
CoDT visant à éviter un éclatement de
l’habitat sur le
territoire. Se développant depuis de nombreuses années à l’étranger, et petit à petit dans nos contrées, de nouveaux
quartiers voient le
jour, pour lesquels la volonté des
promoteurs ou des
constructeurs est d’aller plus loin que la
législation PEB en vigueur.
Basse énergie ou passif ?
Dans une optique
d’engagements énergétiques plus contraignants que les
impositions PEB, deux options sont envisageables : les
constructions passives ou basse énergie. La plate-forme
Maison Passive a.s.b.l. a défini différents critères pour qu’un bâtiment soit
certifié passif : un besoin en énergie inférieur à 15 kWh/m2.an, un taux de renouvellement d’air inférieur à 0,6 h-1 et un indice de surchauffe inférieur à 5 %. Ces
critères nécessitent de modifier les
habitudes en terme
d’isolation, de
ventilation, de
production d’eau chaude et de
chauffage. Les constructions «
basse-énergie » se situent entre les critères
PEB normatifs et les critères
passifs. Il n’y a
pas de normes légales en vigueur en la matière. Toutes les constructions dont les besoins en énergie primaire pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire et les auxiliaires sont situés entre 95 et 150 kWh/m2.an rentreront dans cette catégorie.
Autonome en énergie
Si
l’autonomie en
énergie est
difficile à
atteindre, ne fut-ce que parce que l’énergie solaire est difficilement stockable, un bilan global nul n’est pas un but utopique. Pour y arriver, outre la pose de panneaux solaires qui permettent de réinjecter de l’électricité sur le réseau, ces
quartiers de
conceptions nouvelles sont fréquemment équipés d’une centrale locale qui ne doit pas être très puissante vu les faibles besoins de ces logements.
Plus que des économies thermiques
Dans la pratique, les réflexions menées lors de la conception de ces
quartiers vont plus
loin. Les logements peuvent proposer une
mixité de
taille et de
type, ainsi que des logements dits
kangourou (des logements inter générationnels) évitant les phénomènes de cités-dortoirs complètement vides la journée. Une
réflexion y est fréquemment menée en terme de
gestion des
eaux, de
récupération des eaux
pluviales, d’imperméabilisation des sols… Si la
Belgique a longtemps été à la traîne par rapport à nos voisins allemands, suisses ou luxembourgeois, de plus en plus d’initiatives privées ou commerciales voient le jour visant à obtenir des nouvelles urbanisations plus
respectueuses de notre planète. Pour y arriver, il faudra toutefois
oublier progressivement le modèle du
lotissement pavillonnaire et de la
maison quatre façades lors de conception de
grands ensembles.