Et si la PEB n'était que la face visible de l'iceberg ?

PEB wallonie

Lorsqu'on entreprend des travaux de construction ou de rénovation, il n'est pas toujours évident d'avoir une idée précise de leur impact environnemental. 




De nombreuses questions se posent et les réponses sont souvent difficiles à trouver. En posant des panneaux solaires, l'énergie économisée et les réductions de CO2 seront-elles plus importantes que les émissions engendrées par la production, l'utilisation et le recyclage de ces mêmes panneaux ? Faut-il préférer un isolant très efficace moins " bio " qui fera économiser beaucoup d'énergie ou au contraire choisir un matériau moins performant issu d'une filière plus verte ?

Le point de vue énergétique 


De ce point de vue, différents outils ont été développés et sont encore aujourd'hui en cours d'amélioration : les calculs PEB en construction neuve, les certificats ou les audits PAE1 ou PAE2 pour les habitations et appartements. Leur but commun : donner des informations claires et précises relatives aux performances énergétiques de nos constructions, que ce soit en construction neuve ou pour le bâti existant. Il peut également s'agir des mesures éventuelles pour les améliorer.

Bientôt de nouvelles normes ? 

Mais le bilan écologique d'une construction ne se limite pas à sa facture de consommation ! La fabrication des matériaux, l'acheminement, la mise en œuvre ou le recyclage représentent autant de dépenses potentielles d'énergie.

Les principes d'analyse de ces éléments ont été décrits il y a déjà… 7 ans… dans des normes européennes et transposées en normes belges en 2012. Il y a donc fort à parier que de nouveaux textes et règlements verront le jour dans les années à venir pour les mettre en application.


Le principe de la LCA (LIFE CYCLE ASSESSMENT OU ANALYSE DU CYCLE DE VIE) 

Le Centre Scientifique et Technique de la Construction définit cette méthode comme " une technique permettant de quantifier l'impact d'un produit, élément de construction ou bâtiment sur l'environnement tout au long de sa vie ". 


Le produit en question sera analysé sous 4 vecteurs :
 
◦ la production en usine 
◦ la construction sur chantier 
◦ l'utilisation 
◦ le recyclage ou le traitement des déchets

La méthode est applicable tant pour des produits, pour des éléments de construction que pour des bâtiments entiers.

Des indicateurs complémentaires



Le but de cette méthode d'analyse est avant tout de permettre aux consommateurs de faire des choix dans la lignée directe du développement durable au sens où il a été défini à Kyoto en 1992 : répondre à nos besoins sans mettre en péril la capacité des générations futures à répondre aux leurs. C'est pourquoi une analyse LCA proposera différents indicateurs environnementaux.
 

En voici quelques exemples :

◦ Indicateur de changement climatique (gaz à effet de serre) : kg CO2 
◦ Indicateur de destruction de la couche d'ozone : kg CFC11 
◦ Indicateur d'acidification terrestre et aquatique : kg (SO2)² 
◦ Indicateur de toxicité humaine, écotoxicité : kg 1.4 DB


En regroupant tous ces indicateurs, il sera alors possible d'obtenir le profil environnemental du produit, de l'élément de construction ou du bâtiment étudié. A l'image du niveau de développement de la PEB il y a une dizaine d'années, cette méthode n'est pas encore transposée en textes de loi fédéraux ou régionaux. Elle semble donc bien abstraite et lointaine. Pourtant, elle sera bientôt à nos portes !

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